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174. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

C’est un rapprochement curieux à faire, parmi tant d’autres, entre Paul-Louis Courier et lui, que ce peu de goût pour les jeux désastreux du conquérant.  […] Victor Hugo respecta cette contemplation silencieuse et se contenta d’interpréter de loin tous les rapprochements qui devaient naître, dans cette âme orageuse de René, entre la vanité des grandeurs parcourues et ces jeux d’enfants sur la poussière. […] À rangs égaux, en lignes sourcilleuses, Dès le matin des luttes fabuleuses, Aux flancs des monts vaguement éclairés, Les noirs soldats s’ébranlaient par degrés ; Dès qu’un rayon aux collines prochaines Montrait l’aurore, ils saluaient César ; Puis, tout le jour, à son jeu de hasard, Silencieux, ils épuisaient leurs veines ; Tant qu’à la fin, dans l’excès des combats, Noble immolée, ô France, tu tombas ! […] Si son oubli délaissait un vengeur , Tu la couvrais d’une honnête rougeur : Puis un couplet indulgent la déride… Pourtant, tout bas, j’ose en glisser l’aveu, Deux ou trois fois, sœur de la cantharide , L’abeille ardente outre-passa le jeu.

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