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173. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

Au second acte, ce jeu de l’amour et du caprice est devenu une passion sérieuse, profonde, irrévocable. […] Le jeune homme s’assoit à une table de jeu où l’or ruisselle ; il gagne, il gagne, il gagne encore. […] Cette femme lui avait fait crédit de trois mois d’amour ; il les lui doit encore, comme si les dettes de ce jeu-là ne se payaient pas aussi dans les vingt-quatre heures. […] Cette question de budget, où l’honneur d’un homme est en jeu, n’est point suffisamment résolue par son abandon d’une rente provenant de la fortune de sa mère : la donation arrive trop tard et n’aboutit pas. […] Et pour qui donc sont faits Gobseck et Shylock et leurs jeux d’oie et leurs damiers complétant des prêts en espèces, si ce n’est pour les amoureux de sa sorte ?

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