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411. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

L’ordre des matières, qui est le fil dans le labyrinthe, n’en sera toutefois brisé qu’en apparence pour l’ouvrage tout entier ; car nous aurons soin de ne point entrecroiser, dans le même entretien, des sujets appartenant à des temps, à des nations, à des auteurs différents, ce qui jetterait la confusion dans l’ouvrage, mais de consacrer chaque entretien tout entier ou plusieurs entretiens à un seul et même sujet ; nous placerons en tête ou en marge de chacun des entretiens l’époque à laquelle il se rapporte, en sorte qu’à la fin du Cours chacun des lecteurs pourra, en faisant relier ensemble les livraisons, rétablir sans peine l’ordre chronologique, interverti un moment pour la liberté et pour l’agrément de la conversation littéraire. […] Les oiseaux s’abattent sur le sol ; Nala jette sur eux son manteau comme un filet, pour les prendre ; mais les oiseaux soulèvent le manteau sous l’effort de leurs ailes réunies, ils l’enlèvent, l’emportent dans leur vol, et laissent Nala et Damayanti entièrement nus. […] « Damayanti dort à côté de son époux, sous la moitié du manteau jeté sur leurs membres. […] Les paons, debout sur le parapet de la forteresse, et les éléphants dans leurs stalles hautes, donnèrent des signes d’attention et d’inquiétude à ce bruit ; ils dressèrent la tête, jetèrent des cris, et saluèrent ainsi cette foudre souterraine qui annonçait jadis l’arrivée du héros. […] À leur aspect, le cœur de Nala se brise et s’ouvre ; il jette le cri du père et laisse échapper à demi le cri de l’amant.

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