toi qui donnes, quand on les demande, la sagesse et l’intelligence ! […] car tu ne saurais être saisi par aucune intelligence. Tu es seul inexprimable, toi qui as créé tout ce que la parole exprime ; tu es seul impossible à connaître, toi qui as créé tout ce que perçoit l’intelligence. […] De là, descendu dans le monde, le chœur des rois immortels célèbre la gloire du Père et le premier-né, sa divine image ; elle le célèbre, cette armée des anges qui ne vieillit pas ; et tantôt, les regards fixés sur l’intelligence suprême, elle se repaît à la source de la beauté, tantôt, regardant les sphères, elle gouverne les profondeurs de l’univers, s’abaissant du monde supérieur jusqu’à l’infime matière, où la nature, à son plus bas degré, enfante la tourbe bruyante et insidieuse des démons, d’où le héros divin, d’où l’esprit céleste, répandu à l’entour de la terre, en a vivifié les parties sous des formes diverses. […] Mais, au loin, le soleil déployait sa chevelure brillante, sous les pas divins : il avait reconnu le Fils de Dieu, l’intelligence qui est la grande ouvrière, et la source même du feu dont il est animé.