Il accueillit Swift avec bonté, le fit son secrétaire, et n’eut pas de peine à reconnaître sous cette éducation incomplète une vive et forte intelligence. […] Swift ne put supporter plus d’une année la médiocrité de cette vie, et surtout cet isolement complet de son intelligence, qui lui fit toujours considérer l’Irlande comme une terre d’exil. […] Il s’attacha bientôt à la charmante élève dont il voyait croître l’intelligence et la beauté, et qui témoignait de jour en jour plus d’affection à son maître. […] C’est elle qui d’abord échauffa son génie, et en fit sortir des œuvres admirables ; c’est elle qui plus tard, rebutée et désespérée, assombrit son intelligence et détruisit sa raison. […] Quelques éclairs traversaient encore cette intelligence qui, bientôt, allait complètement s’obscurcir.