Une femme dont presque toute la vie se passe dans le monde, en réceptions et en conversations, une femme entourée et courtisée et dont la présence seule met les vanités en éveil et aussi les désirs et les tendresses, ne doit-elle pas, avec son intelligence plus rapide et sa sensibilité plus délicate, recueillir dans la comédie mondaine de plus fines impressions que nous, mieux saisir certaines faiblesses ou certains ridicules, démêler en elle et autour d’elle, de plus rares complications ou de plus subtiles nuances de sentiments ? […] » L’intelligence sert à tout, surtout à mettre en œuvre la bonté ; les sots veulent être bons, mais ne savent pas. […] Grâce, finesse et bonté, indulgence sans illusions, philosophie douce qui rappelle, avec quelque chose de plus sain et de plus tendre, celle de quelques femmes du siècle dernier, une sagacité qu’on ne trompe pas, mais qui pardonne parce qu’elle comprend, une intelligence très pénétrante et passablement désenchantée, mais consolée par un très bon cœur…, ai-je dit tout ce qu’on trouve dans les Maximes de la comtesse Diane ?