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1373. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Première conférence1. Son enfance. — Son éducation Pourquoi vous parlé-je cette année de Racine ? Tout simplement parce que c’est Racine qu’on m’a le plus « demandé », et que, d’ailleurs, cela ne me déplaisait point. Je pourrais vous dire aussi qu’ayant étudié Jean-Jacques Rousseau l’an dernier, j’ai cherché un effet de contraste : Racine, traditionaliste ; Rousseau, révolutionnaire ; Racine, catholique français, monarchiste ; Rousseau, protestant genevois, républicain ; Racine, artiste pur ; Rousseau, philosophe et promoteur d’idées… Mais ce parallèle, suggéré par un hasard, serait fort artificiel, et j’aime mieux vous avouer qu’il y a peu de rapports, sinon antithétiques, et encore pas sur tous les points, entre les deux personnages (quoiqu’il y en ait peut-être entre la Nouvelle Héloïse et le théâtre de Racine, père indirect du roman passionnel). Ce qui est sûr, c’est que je suis content de n’avoir plus à examiner et à juger les idées.

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