Il supprime ainsi le contrepoids que la nature et la société ont mis aux injustices et aux mauvais instincts ; et la vie dont il nous présente le tableau en devrait être déséquilibrée. […] J’y sens toute la pauvreté des artifices de métier qui mutilent la vie en l’ajustant à des cadres conventionnels et qui suppléent peu à peu, même chez les plus grands talents, au souci du vrai ; et je bénis le ciel que Fromentin n’ait écouté que son instinct d’artiste et que nous puissions goûter dans son livre l’audacieuse « inexpérience » d’un écrivain dont je dirai, comme il le dit d’Augustin : que la vérité semblait avoir, pendant toute sa vie, rafraîchi ses lèvres. […] » Belle parole qui précise l’attitude du christianisme en face de nos instincts, de nos passions, de tous nos appétits d’orgueil, de toutes nos vanités d’amour-propre.