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41. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Fénelon, dans ses effusions de parole publique ou particulière, a des instants d’énergie et de grande force2, mais ce ne sont que des instants ; la familiarité, la grâce, l’insinuation, sont sa plus ordinaire habitude et son allure naturelle. […] De plus, même dans la vie la plus envahie, il y a des instants d’intervalle toujours : « Divers petits temps, ramassés dans la journée, ne laisseront pas de faire tous ensemble quelque chose de considérable. » C’est dans ces instants qu’on se renouvelle, dit-il, devant Dieu et qu’on répare à la hâte les brèches que le monde a faites. Le silence surtout lui paraît un grand remède, et le seul dans les instants même qu’on ne peut dérober au monde.

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