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606. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Et la joie que nous donne à tous Lohengrin, l’admiration que nous inspire Tristan, l’émotion que nous suggère Parsifal, tout cela est l’expression de la connaissance, enfin réveillée, de notre fraternité. […] Mais on ne pouvait le saisir que littérairement, on ne savait pas inspirer au drame cette vraie vie qui se révèle à leur représentation théâtrale ; les meilleurs drames allemands souffrent de cette lutte entre la littérature et le théâtre, et ont besoin d’être arrangés pour la scène ; ils sont faits pour être lus. […] Bientôt la composition de Tristan fut commencée ; le premier acte était fini à la fin de l’année ; le silence magique de Venise l’inspirait lors de l’achèvement du second acte, et il finissait le troisième l’été de 1859 à Lucerne, lui-même souffrant de nouveau de toutes les tristesses de la vie.

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