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267. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Ivre de grec et de latin, la Renaissance, cette Érigone, l’a résolue, avec cet affolement que lui inspirait cette antiquité retrouvée. […] Il dit la toute-puissance magique de ces rhéteurs sur l’opinion, fanatisée jusqu’à la bêtise la plus incompréhensible, le pullulement innombrable de ces rhéteurs, la frénésie d’admiration qu’ils inspiraient, les sommes effroyables qu’ils gagnaient à débiter leurs discours, le vide immense ou la honteuse puérilité de ces discours artificiels, les mises en scène de toute espèce de ces trafiquants de paroles, qui péroraient à la minute et au commandement et qu’écoutaient respectueusement les empereurs, drapés dans leur pourpre, quand ils n’en étaient pas jaloux !

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