Nous serons plus disposés à entrer dans l’état d’âme du poète, si nous sentons qu’il parle sans préparation, sans artifice, sous l’influence directe des sentiments qu’il exprime, dans la vision réelle des images qu’il nous décrit. — La poésie lyrique en particulier n’est possible que comme expression d’une effervescence intérieure, d’un sentiment exalté qui déborde en images. […] Helmholtz, Optique physiologique, 2e partie, § 17) Cette faculté a dû avoir une influence sur la genèse des images dans ses contes merveilleux : ainsi, dans le Nouveau Paris, ces trois pommes rouge, jaune et verte, transparentes comme des pierres précieuses, qui se changent en petites dames qui voltigent sur le bout de ses doigts ; ainsi encore, dans les Entretiens d’émigrés allemands, le beau serpent vert qui avale de l’or et devient lumineux et transparent, ou qui se change en un pont d’émeraude, de chrysoprase et de chrysolithe.