Si Saint-Evremond eût osé suivre sa pensée ou se fier à ses impressions, il ne se serait pas avisé de dire que le grand peut manquer là où se montre le beau. […] Je me figure l’impression d’un spectateur éclairé, revenant de la première représentation d’Andromaque. […] Par les yeux, par les oreilles, il recevait de vives impressions de cette galanterie noble qu’affectait l’amour en ce temps-là. […] Par exemple, la fin du premier acte nous a laissés sous l’impression des redoutables confidences que Joad vient de faire à Josabeth. […] Mais dans ces deux poètes divins les nuances sont si justes et l’œuvre entière si harmonieuse, que l’impression dernière est une certaine douceur dont je veux bien qu’on les loue, pourvu que ce ne soit pas aux dépens du reste.