Le fait intérieur qui correspond à la distance extérieure de six pouces est une impression engendrée par le raccourcissement progressif du muscle, c’est-à-dire une vraie sensation musculaire ; c’est l’impression produite par un effort musculaire d’une certaine durée ; une plus grande distance appellerait un effort d’une durée plus longue… » — « Or, quand on a le moyen de distinguer la longueur ou distance en une direction, on a le moyen de distinguer l’étendue en une direction quelconque, qu’il s’agisse de longueur, de largeur ou de hauteur, la perception ayant exactement le même caractère. […] Dans le premier cas comme dans le second, nous pouvons acquérir quelque type absolu de comparaison, lorsque des impressions suffisamment répétées sont devenues permanentes. […] Selon la délicatesse du tissu musculaire, nous pouvons, après une pratique plus ou moins longue, acquérir des impressions distinctes pour chaque type de dimension, et alors décider tout d’un coup si une longueur donnée à quatre pouces ou quatre pouces et demi, neuf ou dix pouces, vingt ou vingt et un. […] Il est vrai que nous ne pouvons nous faire aucune idée de ce que peut être une telle chose ; la notion que nous en avons est purement négative ; mais l’idée de substance, si l’on en ôte les impressions faites sur nos sens, est purement négative.