Par cette assimilation d’eux-mêmes à ce qui les entoure et les complète, par l’organisation symphonique de leurs impressions diversifiées, les poètes en question demeurent et s’affirment plus amplement réalistes 25. […] À mesure que je pénètre sous le dôme feuillu, les impressions tout à l’heure éprouvées de mon balcon se transforment en s’amplifiant. […] « Bref, le mot aux contours bien arrêtés, le mot brutal, qui emmagasine ce qu’il y a de stable, de commun et par conséquent d’impersonnel dans les impressions de l’humanité, écrase ou tout au moins recouvre les impressions délicates et fugitives de notre conscience individuelle35. » Sitôt qu’on pénètre à l’intérieur de la réalité vivante, l’expression, quelque creusée qu’elle soit, se brise sous la poussée de l’idée, et sa plus intime finesse se change en marbre qui s’effrite. Aucun vocable n’a prise sur la pente lisse de l’impression. […] Le parnassien n’aperçoit que la façade de son moi et n’objective que des impressions à fleur de peau.