Elle n’est nulle part plus complète et plus frappante que dans Hamlet, car les deux conditions du grand effet dramatique s’y trouvent, l’unité dans la variété ; une seule impression constante, dominante ; et cette même impression diversifiée selon le caractère, le tour d’esprit, la condition des divers personnages dans lesquels elle se reproduit. […] Ne demandez pas au peintre de Brutus les mêmes impressions, les mêmes effets qu’à celui du roi Lear ou de Roméo et Juliette ; Shakespeare pénètre au fond de tous les sujets, et sait tirer de chacun les impressions qui en découlent naturellement, et les effets distincts et originaux qu’il doit produire. […] Cependant Nicuola avait aussi fait impression sur le cœur d’un jeune gentilhomme nommé Lattanzio Puccini, et n’était pas indifférente à son amour. […] Catella était peu sensible aux sollicitations de Lattanzio ; mais le faux page fit une telle impression sur son cœur qu’elle n’éprouva plus que de la répugnance pour celui qui l’envoyait. […] Lear et Glocester, dans une situation analogue, en reçoivent une impression qui correspond à leurs divers caractères.