C’est l’impression que cause, par exemple, dans le Capitaine Renaud, la belle scène du pape et de l’empereur ; on n’ose s’y confier comme à la vérité même, malgré l’émotion qu’on en reçoit. […] Il y avait là, dans le manuscrit, bien des noms contemporains traités avec plus ou moins de liberté et selon l’impression des lectures. […] Quant aux erreurs de fait dont parle De Vigny, elles étaient insignifiantes au point de vue littéraire : qu’il eût avec l’amiral Baraudin tel ou tel degré de parenté et de descendance, cela importait peu, et il a suffi d’un trait de plume pour rectifier la méprise, mais ce qui lui fit une impression légèrement désagréable, quoiqu’il le dissimulât dans le temps, ce fut d’avoir été rattaché au groupe de 1828 dont pourtant il avait bien réellement été, et j’en vais donner les preuves. […] Que d’impressions douloureuses, sombres et tendres ! […] Il écrivit, en rentrant chez lui, le détail de ses impressions et une espèce de psychologie personnelle comme on dirait aujourd’hui.