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665. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

L’épouse elle-même ne put les ignorer, mais elle leur imposa silence, et lorsque le jeune Strogonof se fut résigné à un autre mariage, Mme Swetchine devint l’amie la plus sûre et la plus fidèle de sa femme. » S’il est vrai qu’il y eut une lutte dans le cœur de la jeune fille, et un sacrifice pénible à consommer pour obéir à la décision de son père, si cet amer mécompte, ce renoncement au bonheur dans le mariage, en flétrissant du premier jour l’avenir, la jeta par volonté et de parti pris dans les voies austères du devoir et de la résignation en Dieu, il est impossible d’en rien découvrir dans ce passage du livre de M. de Falloux. […] — Mais qu’est-ce si la personne qui préside au salon malgré toute son indulgence, est une croyante ferme et fixe, rigide, qui n’a jamais douté et qui s’en vante, qui vous prend et qui vous accepte pour les espérances que sa charité lui fait concevoir de vous et du salut de votre âme ; qui maintient la conversation sur des tons élevés, dans une sphère ingénieusement providentielle, mais dont il vous est impossible (si vous étouffez) de sortirbrusquement sans faire éclat ?

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