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542. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Lorsque j’ai commencé ce grand travail de révision sur moi-même, au premier abord il me semblait que j’entreprenais une œuvre impossible. […] Allez donc ressusciter tout ensemble, par une résurrection doublement impossible, l’œuvre morte sous une critique oubliée, ou, ce qui revient à la même tentative, essayez de ranimer la critique inerte d’une œuvre sans nom ! […] Il était impossible de mieux démontrer que ne l’a fait Bossuet, que la comédie était, non pas l’école des mœurs, mais l’école des passions. […] Il est impossible de se moquer, avec plus de verve et de gaieté, d’Aristote et de sa docte cabale ; ce Pancrace est furieux comme un philosophe ignorant ; il s’emporte en injures, en sottises et en toutes sortes d’excès ; il appelle à son aide le ciel et l’enfer. […] Ainsi, une fois à l’aise avec la moquerie ingénieuse, avec l’abandon plein de décence du grand siècle, dans le rôle de Célimène, mademoiselle Mars a compris le rôle et elle l’a joué, comme il est impossible de le mieux jouer et de le mieux comprendre.

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