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971. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Songez au pauvre matériel causal dont elle disposait et imaginez ce qu’elle peut devenir au moment où Freud lui ouvre l’immense réservoir des causes immergées. […] J’aimais Proust tendrement ; je crois qu’il avait de l’affection pour moi ; mais ni chez lui, ni chez moi l’amitié n’entraîna jamais l’illusion, ni ne nous fit jamais un devoir de nous imaginer l’un l’autre autrement que nous n’étions. […] Vous trouverez d’ailleurs dans le numéro spécial, que la Nouvelle Revue française lui a consacré après sa mort, une foule de renseignements, qui vous aideront à vous imaginer sa tournure, son vêtement et ses moindres tics. […] Il y avait dans sa figure quelque chose de beaucoup plus net et accusé, en même temps que dans son regard une flamme beaucoup plus chaude et lumineuse qu’on ne l’imaginerait d’après ces portraits de jeunesse. […] Imaginez-vous ce qu’un Barrès par exemple eût écrit, d’ailleurs d’admirable, sur ce thème ?

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