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461. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Deux tendances principales semblent s’être partagé de bonne heure l’esprit et l’imagination de M. […] Ampère le goût des origines, à lui faire envisager, hors des enceintes murées des littératures toutes définies, la poésie libre et naïve, s’échappant çà et là par des chants, par des romances populaires, se déroulant par des légendes, et y réfléchissant la vie et l’imagination des diverses races aux âges primitifs ou intermédiaires de la civilisation. […] Ampère, en se livrant même éperdument à ces excursions lointaines et parfois presque sauvages, dut à l’espèce d’idéal poétique que caressa toujours son imagination, de ne jamais renoncer aux monuments des grands siècles, d’en garder le goût, et d’en maintenir le culte en lui avec une religion très-tolérante sans doute, pourtant très-sincère. […] Mais, un beau jour, il s’aperçoit que la chanson peut tout tenir d’essentiel, même le grand, et le voilà qui s’y porte en entier et y triomphe. — Arrivons donc à cette histoire littéraire dans laquelle le talent, l’imagination, la sagacité et le savoir de M. […] On a tant abusé de l’imagination en ce temps-ci, qu’on a besoin de la signaler du doigt là où elle ne brille que dans sa justesse.

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