je ne trouvais de la fraîcheur que par un effort de mon imagination. » Lorsque l’air manquait à la maison fermée, que ma plume s’arrêtait dans ma main, engourdie par la chaleur, alors, comme un cycliste s’élance sur sa bicyclette et fend l’air, un mouvement de mon imagination me portait, en janvier, à Pétersbourg ou à Moscou. […] Mon imagination était allée me chercher un contact, qu’elle me rapportait. […] Je doute cependant qu’il soit à la portée de chacun, car, ainsi que toutes choses de ce monde, il faut le payer comme on paie le bois ou le charbon de terre ; ce paiement-là se fait en une monnaie qui n’est pas moins rare que l’autre, au contraire peut-être, car elle s’appelle l’imagination et la bonne humeur, deux qualités bien françaises… jadis. […] Ce n’est pourtant pas une simple traduction versifiée du Nouveau Testament, l’imagination y prend sa place, la légende aussi, mais avec la discrétion qui convient à un pareil sujet.