Ils conçurent l’idée d’une autre vie, plus libre, plus ornée, plus « humaine » en un mot, que celle qu’ils menaient depuis cinq ou six siècles. […] Il est vrai que, de l’exercice de cette liberté même, et de ce fond d’individualisme, une autre idée se dégage, que l’on peut appeler l’idée maîtresse de la Renaissance, et une idée dont les étrangers eux-mêmes conviennent que François Rabelais a été la vivante incarnation : c’est l’idée de la bonté ou de la divinité de la Nature. […] Faisons qu’elle consiste non seulement dans un échange habituel de services, mais aussi de sentiments ou d’idées. […] Nous tenons là l’idée dernière du classicisme, et l’histoire de la littérature française pendant cent cinquante ou deux cents ans ne va plus être que l’histoire des transformations ou des progrès de cette idée maîtresse. […] xxviii]. — Signification de ces plagiats. — Charron essaie de faire la synthèse des idées de son temps ; — et c’est ce que prouve l’effort vers la composition, qui est la principale originalité de son livre. — Trois idées maîtresses dans la Sagesse : 1º bonté de la nature [Cf.