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506. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

« Quand les poèmes de Moïse, de David, d’Isaïe, ne nous auraient été donnés que comme des productions purement humaines, ils seraient encore, par leur originalité, par leur antiquité, dignes de toute l’attention des hommes qui pensent, et, par les beautés littéraires dont ils brillent, dignes de l’admiration et de l’étude de ceux qui ont le sentiment du beau. » Lisons donc ces chants inspirés ; ils ont passé par des bouches humaines, et, sous ce point de vue au moins, ils ressortent du jugement humain. […] David n’est pas seulement le plus inspiré, mais le mieux inspiré de tous ceux qui écoutèrent chanter en eux l’inspiration humaine en s’accompagnant d’une harpe. […] On voyait qu’elle avait été construite, comme celle de Job, pour un dialogue quelquefois familier, quelquefois âpre et terrible, entre la foudre humaine et la foudre divine. […] On voit qu’aucune note de la vie humaine ne manque à cette harpe, dont les vibrations résonnent encore jusqu’à nous. […] » Il s’arrête et redescend quelquefois dans les plus sages considérations de la sagesse humaine.

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