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1151. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

Tels étaient encore dans ces siècles, qui pourtant ne sont pas l’époque la plus brillante dans l’histoire de l’esprit humain, le respect et l’enthousiasme des princes pour les vrais philosophes. […] « On ne peut être humain, dit l’orateur, sans être libéral ; mais la libéralité du prince ne consiste pas à donner aux uns, sans accabler les autres. […] L’éloge est un tribut qu’on paie à la vertu. » Dans un de ses derniers discours à Théodose, il s’interrompt tout à coup : « Tu vois, prince, lui dit-il, que je ne suis pas venu ici pour te flatter : conviendrait-il à un philosophe en cheveux blancs, qui a familièrement vécu avec tant d’empereurs, aujourd’hui que le plus humain de tous est sur le trône, de mendier sa faveur par des bassesses ?

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