« Le père, dit l’historien chinois, rassembla ses filles et leur dit : “Le gouverneur de Tseou veut me faire l’honneur de s’allier à moi, et demande l’une de vous en mariage. […] Dieu, les génies, les ancêtres ne doivent pas être honorés d’une même façon ; il en est ainsi par rapport aux hommes avec qui l’on vit ; on ne doit pas rendre les mêmes honneurs aux citoyens investis de différentes dignités. […] « Le ministre-philosophe ne s’ingère pas de lui-même dans les honneurs ; il attend qu’on l’y appelle. […] Il n’ambitionne pas les honneurs, il ne cherche point à amasser des trésors ; l’acquisition de la sagesse est le seul trésor après lequel il soupire : mériter le nom de sage est le seul honneur auquel il prétend. […] « Il estime les gens de lettres, mais il ne mendie pas leurs suffrages ; il ne s’abaisse ni ne s’élève devant eux ; il se contente de ne pas les offenser, et de les traiter avec honneur quand ils viennent à lui.