Appelé un peu inopinément à l’honneur de venir ici entretenir nos lecteurs d’un homme de guerre aussi éminent, je dirai par quelle succession d’impressions j’ai passé moi-même à son égard. […] Chef de bataillon à Lodi, il mérite par sa conduite un sabre d’honneur décerné par le Directoire, avec cette inscription sur la lame : « Pour vaincre les tyrans. […] Il en rendit militaires les trains qui, auparavant, étaient abandonnés à des espèces de valets ou charretiers sans discipline et destitués du mobile de l’honneur. […] Il se plaint de ses alliés, de son beau-père l’empereur François, et là-dessus il se jette sur une distinction entre l’homme de conscience et l’homme d’honneur. Avec l’homme d’honneur, avec celui qui tient purement et simplement sa parole et ses engagements, on sait sur quoi compter, tandis qu’avec l’autre, avec l’homme de conscience qui fait ce qu’il croit être le mieux, on dépend de ses lumières et de son jugement.