« Je chante une fille de Provence et les amours de jeune âge à travers la Crau, vers le bord de la mer, dans les grands champs de blé… Bien que son front ne resplendît que de sa fraîcheur, bien qu’elle n’eût ni diadème d’or, ni mantelet de soie tissé à Damas, je veux qu’elle soit élevée en honneur comme une reine et célébrée avec amour par notre pauvre langue dédaignée ; car ce n’est que pour vous que je chante, ô pâtres des collines de Provence, et pour vous autres, habitants rustiques de nos mas. » (Les mas sont les fermes isolées des plaines d’Arles et de la Crau.)