Trois savants hommes, dans la seconde moitié du siècle dernier, se sont attachés à le faire connaître, à dégager son œuvre, sa personnalité en tant que poète, Reiske, Ilgen et Meinecke : ces noms, familiers aux savants, présentent l’idée d’une érudition profonde unie à un goût sûr ; on ne court pas risque de s’égarer en les suivant, et en ayant de plus M. […] De ses deux sandales, il en a perdu une, comme un homme ivre qu’il est : l’autre tient encore à son pied ridé. […] C’est ce que je te recommande, moi, Priape, le gardien des ports, pour que tu ailles partout où le commerce t’appelle. » Léonidas n’eut pas seulement affaire aux pauvres gens et à ceux du commun ; nul n’a exprimé mieux que lui la délicatesse de cœur et d’esprit du parfait galant homme ; lisez plutôt cette Épitaphe d’Aristocratès, de l’homme aimable par excellence : « Ô Tombeau, de quel mortel tu couvres ici les ossements dans ta nuit ! de quel homme tu as englouti la tète chérie, ô Terre ! […] Dübner a donné le premier volume de son édition variorum de l’Anthologie dans la collection Didot ; on y trouve tout rassemblé, traduit, discuté, élucidé autant qu’il est possible : j’en ai profité trop tard ; j’ai aussi et surtout usé des observations orales de ce bon et savant homme, dont l’amitié m’est précieuse et chère.