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2283. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323

On l’y trouverait, indécis et charmant comme tout ce qui commence, — comme on retrouve un joli enfant dans le vilain homme que ce pauvre enfant est devenu. […] Et non seulement ces Lavatériens de l’Histoire s’étaient servis des portraits d’une époque pour en connaître mieux les hommes, mais ils s’étaient emparés de tous les produits d’art laissés par les sociétés derrière elles pour expliquer l’état moral de ces sociétés. […] Après avoir fait la terrible histoire de l’amour dépravé de l’homme au xviiie  siècle, MM. de Goncourt passent à celui de la femme, objet de leur livre : « La femme — disent-ils — égala l’homme, si elle ne le dépassa, dans ce libertinage de la méchanceté galante. […] Ces femmes perdent un homme pour le perdre. […] quand une femme frappe dans le cœur d’une autre, la blessure est incurable…” Elles font éclater le déshonneur dans les familles comme un coup de foudre : elles mettent aux mains des hommes les querelles et les épées qui tuent.

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