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1874. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — I » pp. 57-75

Il faut (même après qu’ils sont devenus célèbres) voir les hommes tels qu’ils sont, tels qu’ils étaient, et ne point se payer de mots. […] Mais, en fait de langue, on ne vient à bout de rien sans l’aveu des hommes pour lesquels on parle. […] Muret convient cependant que dans ce volume « il y a quelques sonnets qui d’homme n’eussent jamais été bien entendus, si l’auteur ne les eût, ou à lui ou à quelque autre, familièrement déclarés » et expliqués. […] La religion de Ronsard d’ailleurs, en cet âge de fanatisme, paraît avoir été celle d’un homme sage. […] [NdA] M. de Falloux dans son Histoire de saint Pie V, a rendu cette circonstance en des termes assez singuliers : « Pie V, dit-il, ne dédaigna pas non plus d’adresser des encouragements aux hommes lettrés qui prenaient un rang honorable dans la mêlée des intelligences, Ronsard ayant armé les muses au secours de la religion, le pape l’en remercia hautement par un bref. » M. de Falloux est certainement un homme poli : on vient de voir ce que c’était que cette mêlée des intelligences.

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