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578. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — II. (Fin.) » pp. 330-342

On ne se plaint pas de d’Aubigné s’il en agit ainsi assez souvent ; le caractère et le mérite de son Histoire est précisément de sentir sa source et d’avoir sa saveur originale. […] Toute histoire consciencieuse exige bien des recherches et des enquêtes, bien des labeurs et des dépenses. D’Aubigné nous dit que Henri IV, dans le temps où il lui avait conseillé d’écrire cette Histoire, avait promis une somme raisonnable pour les voyages, pour la reconnaissance des lieux et des villes où s’étaient livrés les combats ; mais, les promesses étant demeurées sans effet, et après la mort de ce roi, ce fut à l’historien même à se pourvoir, à s’enquérir de toutes manières. […] Mézeray a beaucoup profité de ces jugements et de ces couleurs de d’Aubigné, et le courant de son Histoire en est tout grossi. […] Un des plus beaux et des plus incontestables endroits de l’Histoire de d’Aubigné en sa dernière partie est la scène de Saint-Cloud et ce qui s’y passe aussitôt après la mort de Henri III (1589).

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