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1153. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

Mais, pour ne point passer d’un extrême à l’autre, qu’on nous permette de bien maintenir d’abord le premier, l’ancien Fléchier et ses titres à jamais durables dans l’histoire de notre littérature. […] Régulièrement, durant tout le volume, on aura le récit des causes célèbres qui vont être jugées, des grandes exécutions qui vont faire éclat, et, entre deux petites histoires de la question ordinaire ou extraordinaire, on aura le délassement de ces horreurs, la conversation avec les dames, de galantes promenades en carrosse hors de la ville, quand le soleil d’automne le permet, non pas sans quelques excursions plus lointaines, à Vichy, par exemple, avec des descriptions de nature qui rappellent et égalent celles de madame de Motteville en face des Pyrénées. […] Peyrat, dans son intéressante Histoire des Pasteurs du Désert, s’est montré bien sévère et décidément injuste contre Fléchier (tome Ier, page 204) ; il a méconnu, dans les relations du prélat adressées à M. de Montausier, ce caractère d’impartialité un peu compassée que nous retrouvons ici dans les Mémoires, cette justesse ennemie de tous les fanatismes, très-conciliable certes avec l’humanité comme avec un certain agrément, et qui, en démêlant les erreurs et les démences humaines, ne se défend pas d’en sourire. […] (Ménard, Histoire de la ville de Nîmes, tome VI, page 441.)

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