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911. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »

C’est d’être une histoire de Grégoire VII bien avant d’être une histoire de la comtesse Mathilde, qui, morte, disparaît ici dans la dévorante personnalité de Grégoire, comme elle y disparut vivante, heureuse d’ailleurs d’y disparaître, et comme c’était juste, car Grégoire, c’était l’Église, et Mathilde, ce n’était que l’Italie : l’Église éternelle et l’Italie d’un moment ! Il y a plus, Mathilde elle-même, que Renée a appelée avec une analogie heureuse la Jeanne d’Arc de l’Italie, et dont la mission dura plus longtemps que celle de cette pauvre Jeanne d’Arc de France, Mathilde, l’héroïque guerrière qui fut pendant si longtemps l’ange armé du pontife romain, Mathilde n’existe que par Grégoire après sa mort, comme elle n’a existé durant sa vie que pour Grégoire.

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