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365. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

Mais cet Arthur, qu’un hasard heureux, une saison plus recueillie, a laissé écrire avec plus de soin et de suite à un homme du monde redevenu chrétien ; ce roman, bien fait pour plaire à beaucoup, nous permet de parler, selon notre cœur et notre goût, d’un poëte aimable, d’un des naturels les plus charmants de ce temps-ci, et auquel il n’a manqué que le travail et l’haleine. […] Nodier, Hugo, de Vigny, l’appréciaient comme un de ces confrères choisis qui nous sont à eux seuls un public aimé, comme un de ces trouvères heureux qui sentent toujours, qui expriment quelquefois. […] Tu m’aimes, je t’adore, et tu n’es pas heureuse ! […] M. de Balzac, qui a sur ces points tant de qualités et de parties d’observation heureuse, devra admirer cette sobriété, cette précision de trait, qui est le goût suprême du genre. […] ces doux jardins, cette retraite heureuse, Qui des plus chers désirs de mon âme amoureuse Enferme les derniers ; Beaux lieux dont je n’ai vu que l’enceinte, bordée De mélèzes en pleurs et d’arbres de Judée Et de faux ébéniers ; Bosquets voilés au jour, secrètes avenues, Dont je n’ai respiré les odeurs inconnues Que par la haie en fleur ; Au bord desquels poussant mon alezan rapide, J’ai souvent en chemin cueilli la feuille humide Pour la mettre à mon cœur ; Quoi !

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