En un mot, du haut de leurs temples sereins, les sages de l’esthétique se préoccupaient eux-mêmes de la grande bataille littéraire dont le bruit commençait à leurs pieds. […] Vengeons-nous sur la grammaire ; brouillons à plaisir les analogies naturelles du langage : guindons l’antithèse sur ses hautes échasses ; démuselons la métaphore farouche. […] Il est temps que l’esthétique appliquée détrône enfin les poétiques puériles qui nous ennuient sans nous instruire ; Enfin que la haute critique fût claire et simple dans son langage. […] C’est que nous ne parlons pas assez haut. […] « Si l’on accorde à l’art la haute mission de représenter le vrai dans une image sensible, il ne faut pas soutenir qu’il n’a pas son but en lui-même, etc. » Hegel, Esth.