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959. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

La combinaison détestable de ce faux style (victorieusement et définitivement promu au titre de terme universel de comparaison) et de l’esprit critique, pourtant, qui ne perd rien de ses prétentions, a engendré la funeste habitude de ne jamais entrer dans une œuvre d’art avec le soin de dépouiller tout souvenir afin de rester dans la justice. […] * *   * L’avoisinement idéal de la poésie écrite et de la philosophie en face de la science, qui reste nettement séparée de l’une comme de l’autre, nous expliquerait peut-être, — si l’explication par l’outil semblait insuffisante, — pourquoi l’esprit moderne a pris l’habitude d’exiger de la littérature plus que des autres arts, desquels il ne réclame, du moins d’abord, qu’une satisfaction de la vue et de l’ouïe. […] Qu’importent les bons hasards de la naissance, les douces habitudes de l’existence commune ?

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