Il n’avait que douze ans lorsque le héros de sa race se révélait en Italie comme le premier général des temps modernes ; il n’en avait que seize lorsque la France saluait du nom de Consul le conquérant de l’Égypte et de l’Italie ; il en avait vingt quand l’empereur prenait son rang en Europe, le front ceint de la double couronne : il fut enveloppé dans sa fortune. […] Mais les tendresses d’un héros ne ressemblent point à celles du reste des hommes : l’aigle n’encourage ses petits et ne les porte encore enfants sur son aile que pour les mieux accoutumer aux abîmes.