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10. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre I. De la sagesse philosophique que l’on a attribuée à Homère » pp. 252-257

Il n’était point d’un homme sage d’amuser le peuple grossier, de la grossièreté des héros et des dieux. Mars, en combattant Minerve, l’appelle κυνόμυια (musca canina) ; Minerve donne un coup de poing à Diane ; Achille et Agamemnon, le premier des héros et le roi des rois, se donnent l’épithète de chien, et se traitent comme le feraient à peine des valets de comédie. […] Il enlève Briséis à Achille, sans doute afin que ce héros, qui portait avec lui le destin de Troie, s’éloigne avec ses guerriers et ses vaisseaux, et qu’Hector égorge le reste des Grecs que la peste a pu épargner… Voilà pourtant le poète qu’on a jusqu’ici regardé comme le fondateur de la civilisation des Grecs, comme l’auteur de la politesse de leurs mœurs. C’est du récit que nous venons de faire qu’il déduit toute l’Iliade ; ses principaux acteurs sont un tel capitaine, un tel héros ! […] Si Homère est un sage, un philosophe, que dire de la passion de ses héros pour le vin ?

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