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17. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

Le peuple, il faut le reconnaître, fut aussi éclairé que le gouvernement ; les partis même, et les plus exaltés, applaudirent à cette répudiation de la guerre pour la guerre ; l’esprit de liberté étouffa l’esprit de conquête. […] La guerre civile, au contraire, portée, formulée, encouragée par un gouvernement étranger contre des gouvernements avec lesquels ce gouvernement étranger n’est pas en guerre, cette guerre civile-là n’a pas eu de nom jusqu’ici dans la langue de la diplomatie, dans le vocabulaire du droit public ; elle en aurait un désormais, elle s’appellerait la guerre britannique. […] Les publicistes quotidiens de Paris et de Londres l’ont adopté avec l’enthousiasme des nouvelles découvertes et des généreux patriotismes ; c’est un beau cri de guerre, mais est-ce un principe ? […] M. de Metternich se borna à ne pas donner de sujets de guerre au monde, déjà trop agité, selon lui, en heurtant la France. […] XXXI Toutes ces questions ont été ravivées, il y a deux ans, par la seconde guerre du second roi de Piémont contre l’Autriche et par la situation tout à fait critique où les extensions de cette guerre ont placé la France et l’Europe.

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