On avait tout d’abord parlé de Mémoires, mais dans ces Souvenirs il n’y a guère qu’une dizaine de pages ébauchées de ces Mémoires projetés par Madame Récamier, et que cette main charmante, qui n’aimait pas à écrire, et qui avait bien raison, n’écrivit jamais. […] Ce n’est plus guères cette fameuse Madame Récamier, cette resplendissante et suave, et suave quoique resplendissante Madame Récamier, qui était peut-être une chimère, un sphinx, un être fabuleux ; car nous ne la trouvons nulle part, ni dans le premier volume de Madame Lenormant, ni dans le second de ces Lettres, qui ne sont que des lettres mortes, et de ces Souvenirs, qui ne sont que des fantômes de souvenirs, — qui ont la pâleur et l’indéterminé flottant des fantômes !