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1108. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Pour ce qui est de mon vers sans rime, quoiqu’il n’ait guère été d’usage en Provence et en France, j’ai cru pouvoir l’y acclimater, par les exemples que j’en vois dans les autres langues latines catalan, espagnol, italien, où ce genre de vers est assez usité, particulièrement pour la poésie du théâtre. […] La question en elle-même n’existe guère. […] Il n’y a guère qu’un point de repère : c’est le sentiment de la vie, ou, en d’autres termes, l’amour d’un Idéal Humain, harmonique avec notre époque et point trop sacrifié à elle, pourtant. […] Je crois enfin que, au moins pour un temps, la poésie ne sera guère en faveur qu’auprès d’un petit nombre de personnes, la question sociale primant aujourd’hui toutes choses. […] on n’en a plus guère envie.

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