Voyez Shakespeare et Goetheh, tout barbares qu’ils sont par la race, ils s’efforcent de profiter, chacun selon ses moyens et les exigences de son temps, des modèles romains et grecs. […] Adhérent d’un groupe qui fut novateur à sa date, avec mes camarades François Coppée, Catulle Mendès, Léon Dierx, Sully Prudhomme, Armand Renaud, Silvestre et Mérat, groupe qui certainement entraîna ses maîtres Banville et Leconte de Lisle tout autant qu’il les suivit, je recherche et j’aime la nouveauté, pourvu qu’elle s’accorde avec la tradition grecque et gallo-latine, avec l’euphonie et l’eurythmie, comme dans les réformes d’André Chénier, des Romantiques et des Parnassiens. […] Que Moréas et les poètes romans s’évertuent à nous prouver que la philosophie et les lettres grecques dépassent tous les mythes et toutes les métaphysiques de l’Orient et du Septentrion, j’y consens. […] On pourrait d’ailleurs avoir raison plus fortement qu’eux encore, dans leur propre sens, et peut-être que la métaphysique d’Hegelk et l’idéalisme de Carlyle sont plus antiques, en réalité, que le naturalisme des Grecs. […] et peut-être, à ce point de vue, les Teutons nous en auront-ils plus appris que les Grecs.