Les Grecs avaient été amenés à concevoir cette forme de gouvernement par la nécessité de se prémunir contre l’ambition d’une puissance colossale. […] La religion nous fait un devoir de la charité envers tout le genre humain ; elle admet à la seconder dans l’enseignement de ses préceptes sublimes les plus doctes philosophies de l’antiquité païenne ; elle a adopté, elle cultive trois langues, la plus ancienne, la plus délicate et la plus noble, l’hébreu, le grec, et le latin. […] Après avoir observé dans ce Livre comment les sociétés recommencent la même carrière, réfléchissons sur les nombreux rapprochements que nous présente cet ouvrage entre l’antiquité et les temps modernes, et nous y trouverons expliquée non plus l’histoire particulière et temporelle des lois et des faits des Romains ou des Grecs, mais l’histoire idéale des lois éternelles que suivent toutes les nations dans leurs commencements et leurs progrès, dans leur décadence et leur fin, et qu’elles suivraient toujours quand même (ce qui n’est point) des mondes infinis naîtraient successivement dans toute l’éternité.