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148. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Lorsque l’on compare les héros grecs du siège de Troie avec les chevaliers de nos anciens romans, ce sont les Grecs qui sont les barbares ; la politesse est du côté des Germains et des Goths. […] Peut-être avons-nous défiguré la nature en voulant trop l’embellir : peut-être les Grecs l’ont-ils montrée trop nue. […] Comment les Grecs, si scrupuleux sur les bienséances du sexe, ont-ils pu tolérer cette imprudence et cette effronterie d’Hermione ? […] Quel bonheur pour notre littérature que Racine, au lieu d’un héros grec, nous ait offert dans Achille un chevalier français ! […] Clytemnestre dit bien plus simplement, dans le grec, que ses seuls autels sont les genoux d’Achille.

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