Ressuscitez donc alors ce peuple féroce, nourri par la louve dans les cavernes du Latium, suçant plus tard, au lieu de lait, le sang du genre humain, ne pouvant grandir qu’en dévorant tour à tour tous les peuples libres pour aliments de sa faim insatiable de domination ; souveraineté du brigandage, de l’iniquité, de la force, de la guerre, sur l’espèce humaine, et qui avait posé ainsi la question de sa grandeur exclusive en face des dieux et des hommes : « Que Rome périsse, ou que l’homme soit esclave partout ! […] Ferez-vous jamais des sujets piémontais avec ces Romains qui de toutes leurs grandeurs n’en ont conservé qu’une, leur nom ? […] contre une maison de Savoie, puissance très virile et très héroïque sur les champs de bataille, mais qui n’a jamais eu de fidélité qu’à sa propre grandeur ?