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20. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Montmorency » pp. 199-214

Elle aima son mari, voilà toute sa gloire ; mais elle l’aima avec l’abandon, la résignation, la grandeur, la simplicité et la fidélité après la mort d’une héroïne de Corneille. […] Presque tous saisis par la fierté du geste, dupes de l’éternelle duperie de l’attitude, ils ont consenti la grandeur de l’homme, même ceux qui l’ont insultée ; mais nul d’entre eux n’a dit une fois pour toutes le vrai, le pur, l’exact jugement. […] Renée a supérieurement raconté cette mort, dont il a senti la grandeur et dont il a fait admirablement ressortir le caractère. […] Il est évidemment trop conçu en vue de la diminution de Richelieu, figure ambiguë — nous en convenons — dans sa grandeur et dans sa force. […] … D’un esprit politique trop ferme pour ne pas comprendre la grandeur de Richelieu, tout en l’accusant, il a été entraîné, charmé, par son sujet ; mais il reprendrait tout son regard demain, s’il rencontrait Richelieu ailleurs qu’entre l’échafaud de Montmorency et la cellule de sa femme.

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