Grâce à la mort de son auteur, la seule chose dont elle soit ornée, cette notice profitera peut-être à la publicité de cette traduction d’Horace : mais profitera-t-elle à Horace lui-même, à Horace, le poète de tous les égoïstes qui veulent passer pour sages et de tous les pédants qui veulent qu’on les croie très forts en latin ? […] Comparez leurs Satires, leurs Épîtres, leur Art poétique, dont l’un est un poème et l’autre une Épître aux Pisons, et vous verrez si l’esprit, la verdeur, le mordant, la raison assaisonnée ne sont pas en de bien autres proportions dans le poète français que dans le poète latin, aux grâces si sobres qu’elles en sont maigres.