/ 2293
604. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »

On sait que, par une circonstance, presque unique, l’orateur avait à déplorer trois morts au lieu d’une ; on sait que la jeune Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, princesse pleine d’esprit et de grâce, était placée dans le même cercueil, entre son époux et son fils. […] Le prince de Conti, qu’il a loué, était ce petit neveu du grand Condé, si fameux par son esprit, sa valeur et ses grâces ; qui, à Steinkerque et à Nerwinde, déploya un courage si brillant ; qui, dans toute sa personne, avait cet éclat qui éblouit et impose encore plus que le mérite ; et que sa grande réputation et l’éloquence de l’abbé de Polignac placèrent pendant quelques jours sur un trône.

/ 2293