Il est prêtre enfin, c’est-à-dire (pesez bien les mots et tâchez d’en concevoir tout le sens : ils sont étranges et stupéfiants) ministre et représentant de Dieu sur la terre, choisi et consacré par lui pour distribuer ses grâces aux autres hommes par les sacrements, investi du pouvoir exorbitant de changer du pain et du vin au corps et au sang de Dieu lui-même. […] Voici ce qu’on chante à une « première messe » : Vous, anges de la loi de grâce, Venez tomber à ses genoux, Et devant ce prêtre qui passe, Anges du ciel, prosternez-vous. […] L’abbé Capdepont est un bon prêtre, un prêtre croyant : il se sent élu de Dieu, quoiqu’il ait lui-même fortement aidé à l’élection ; et, comme l’épiscopat est l’achèvement du sacerdoce et confère un surcroît de grâce, il sent déjà cette grâce en lui, et son âme est transformée du moment qu’elle croit l’être.